L'aménagement d'un fourgon



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Au cours de la description qui suit, certains fournisseurs sont cités dans le seul but de donner une adresse où l'on peut trouver le matériel. Je n'ai pas de préférence, et encore moins d'intérêt dans ces sociétés, même dans le cas d'Ikéa qui est, dans cette réalisation, omniprésente (les inconditionnels reconnaîtront!!!)



Au départ, c'est l'achat d'un fourgon à fleurs VW Transporter




Le choc.... départ Montpellier, destination la Chartreuse, mi décembre !




A l'arrivée, c'est un des rares fourgons au monde à être équipé d'une cuisine IKEA !




Dans le désordre le plus complet, voici une petite description de ce qu'on peut y trouver.
S'il y en a qui cherchent des idées, voici ce qu'il ne faut pas forcément faire...
Mais aussi, quelques tuyaux techniques dans la mesure où je les ai.


L'alimentation électrique


Il s'agit, bien sûr, de celle de la partie fourgon, indépendante de celle du véhicule. L'énergie est stockée dans deux batteries d'un total de 120 Ampères heure (Ah), avec possibilité d'en rajouter une de 70 Ah. Elles sont sous la banquette passager. Chaque batterie est protégée par un fusible, et avec elle, les cables. Un circuit dit "de puissance" fait le tour de l'habitacle, partout où il peut y avoir des appareils gourmants en énergie, avec des cables de trés forte section pour réduire au maximum les chutes de tension. Parallèlement à celui-ci, un circuit, dit "de commande", apporte à chaque appareil, l'information de se connecter au circuit de puissance par un relai, au moyen d'un courant faible.
Les deux photos ci-dessous illustrent ce système de double circuit électrique.
Celle de gauche montre la prise qui alimente le frigo (électrique 12 volts). Les deux grosses bornes sont pour la puissance, et sont en permanence sous tension. La plus petite sert à la commande. On l'amène au potentiel 12 volts lorsqu'on veut mettre en route le frigo. Celà se fait soit manuellement par le tableau électrique, soit automatiquement lorsque le moteur du véhicule tourne et recharge les batteries. Si on déconnecte la fiche de cette petite borne, le frigo ne peut se mettre en route.
Celle de droite montre la pompe à eau. Le principe est le même. On voit à droite la borne positive du circuit de puissance. A côté, le relai noir, puis la pompe. Le fil de commande arrive du tableau électrique, passe par le pressostat de la pompe, puis va faire coller le relai qui envoie la puissance au moteur de pompe.



C'est un peu technique pour ceux qui ne sont pas électriciens, mais c'est globalement, le système qui est utilisé dans les grosses installations industrielles, là où il y a des machines trés puissantes. Alors pourquoi utiliser cette technique dans un fourgon où la puissance maximale utilisée dépasse rarement quelques centaines de watts? Tout simplement parcequ'on travaille en 12 volts, donc pour 100 watts consommés, on a plus de 8 ampères dans les fils. D'autre part, on doit pouvoir couper électriquement la consommation électrique lorsque la batterie est faible car une batterie au plomb qui se décharge totalement est pratiquement morte. Il n'est pas facile de couper des courants de plusieurs dizaines d'ampères. Lorsque la batterie est faible, je coupe seulement les courants de commande en envoyant une impulsion dans un genre de télérupteur (relai bistable). Ca ne consomme presque pas d'énergie et le tour est joué.


Sous la flèche, le compartiment du tableau électrique renfermant, l'onduleur, les fusibles batteries et le disjoncteur secteur, le panneau de commandes et le circuit de coupure "batterie déchargée". A gauche de ce compartiment et contre lui, le réservoir d'eau propre 60 litres. A droite de la porte, le chauffage au gaz, dessous, la bouteille de gaz et les vannes gaz, puis, encore à droite, le cric hydraulique en cas de crevaison au dessous de la table de cuisson. Au dessus de la porte d'entrée, un des tubes néon.



Le tableau électrique comprend un boitier contenant le disjoncteur différentiel 30 mA (du secteur) et les fusibles batteries. A côté, le panneau de commande de tous les éclairages, la pompe, le frigo, et l'onduleur. Egalement un petit voltmètre numérique indiquant la tension réelle des batteries (rien de tel pour contrôler leur état de charge). Enfin, on devine le circuit de coupure de "batterie basse". Le tout est protégé par un couvercle en plexi.



Les batteries se rechargent en roulant, avec l'alternateur du véhicule, ou à l'arrêt, au moyen d'un chargeur sur le secteur extérieur, s'il y est. Un bloc de 3 prises 220 volts, visible sur les photos ci-dessus, contre le compartiment électrique, est alimenté par le secteur si le fourgon y est raccordé, sinon, par l'onduleur.


Les 4 tiroirs de la cuisine sont vérrouillés automatiquement lorsque le contact du véhicule est mis. Un électro aimant pour chacun, solidaire du bâti et relié sur le +12 volts "contact", colle une rondelle d'acier solidaire du tiroir. Celà évite l'ouverture intempestive des tiroirs dans les virages. Electro aimants; source Gotronic référence 25170. Ne pas prendre le modèle d'électro aimant moins puissant parce que les valeurs d'efforts réelles sont trés inférieures à celles annoncées.




L'éclairage

L'éclairage du fourgon est assuré par deux tubes néons pour l'ensemble du volume, et trois blocs de leds pour des endroits ponctuels. Les tubes néons sont du type lumière du jour de 18 watts chacun et dispensent leurs lumens de façon indirecte par réflection sur le plafond blanc. Des réflecteurs en tôle d'inox poli (Ikéa) augmentent le rendement. Les ballasts sont électroniques, ce qui procure un allumage instantané. Ils fonctionnent d'autre part à haute fréquence, ce qui supprime l'effet de clignottement habituel du tube néon si désagréable. Les ballasts ont été récupérés sur des ampoules à faible consommation de 22 watts. Ils sont alimentés en 220 volts par un onduleur (un modèle pour ordinateur tout simple). Le soir, on y voit comme en plein jour pour une consommation de l'ordre de 4 ampères.

Les tubes néon dans leurs logements. Remarquer la boite blanche derrière le tube, photo de droite, elle contient le ballast électronique.

L'eau chaude

Au départ, c'est juste pour faire la vaisselle. La chaudière inox d'un nettoyeur à vapeur devait être placée sur un réchaud Camping Gaz type bleuet pour réchauffer ponctuellement quelques litres d'eau. Et puis, pourquoi faire si simple? Au fur et à mesure que les neurones travaillaient, l'inactivité professionnelle aidant, quelques bricoles se sont agglutinées autour de la chaudière. Un brûleur gaz au dessous, trois thermostats bi-métalliques pour la régulation et la sécurité, un système d'allumage automatique, un détecteur de flamme (sécurité), et un petit circuit qui gère tout ça. Au cas où le chauffage ne s'arrêterait pas, sur un problème technique, une sirène se met à hurler quand l'eau atteint 80°C.
Enfin, une alarme est installée à proximité en cas d'émanations de gaz. Si avec ça il y a des problèmes, c'est que les portes de l'éternité sont en train de s'ouvrir!


La chaudière en cours de montage. Les tôles fines en inox sont d'origine Ikéa (encore).


Le dessous de la chaudière, partie qui est en contact avec la flamme

La chaudière est isolée thermiquement, et offre une capacité de 5 litres d'eau à 70°C. Le fait de pouvoir chauffer automatiquement lorsque la température descend, permet d'envisager une petite douche extérieure pour les séjours en montagne ou lorsqu'une activité physique quotidienne tend, à la longue, à attirer les mouches !




Page en cours de construction

C'est pas fini