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La platine pour vinyls est posée sur un chassis en bois, lui même suspendu par six ressorts à un tonneau en chêne (et ça fait jazer..!). Le poids de la platine approche les 45 kilos. Les lecteurs CD et DVD étant de vulgaires bouts de plastique, ils sont plaqués à la platine vinyl afin de profiter de son inertie pour les empêcher de vibrer. On remarque au bout de la flèche rouge le support réglable de l'un des ressorts de suspension des platines. Son role est de régler l'horizontalité de l'ensemble. |
Le chassis de la platine | |
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Le chassis est constitué de 2 plaques en dural de 25 mm d'épaisseur chacune découplées par une feuille d'élastomère. Celle-ci est prise en sandwich avec une pression constante par un système élastique de rondelles "belleville". Seul le moteur est fixé sur la plaque inférieure. Le bras et le plateau sont fixés sur la plaque supérieure. |
Le mécanisme | |
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Le moteur est un moteur à entraînement direct de marque National. Il est équipé d'un faux plateau en alu ( qui remplace le plateau d'origine fourni avec le moteur ), amorti par une couche de résine époxy en beige sur la photo. Ce faux plateau entraine une galette solidaire du plateau de la platine par l'intermédiaire d'une courroie en fil de soie, utilisé habituellement en chirurgie pour sa solidité. Le fil est fermé en boucle par un noeud qui n'engendre pas de vibration au passage sur les poulies. Le rapport de transmission est 1/1. Un tendeur élastique complète la transmission. L'axe du plateau, très massif est en acier. Le palier est en bronze avec des coussinets autolubrifiants en téflon. La butée de cet ensemble est une bille en carbure afin de diminuer les frottements. |
Le plateau | |
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Le plateau, très massif (12 kilos) est usiné dans un alliage d'aluminium. Le dessous est creux, une couronne à l'extérieur, et l'évidement central. La couronne extérieure est remplie d'un mélange de billes de plomb de chasse noyées dans un bain de résine époxy. Ca lui donne une inertie en rotation énorme, proche de 1500 kilos.cm2 . D'autre part, ce mélange est très neutre sur le plan vibratoire, car constitué d'un grand nombre systèmes masse- ressort (la masse étant la bille de plomb, le ressort la résine). Le centre du plateau est rempli par un disque de samba, bois amortisseur de vibrations, découplé par un disque d'élastomère. Le couvre plateau est en plomb, collé au plateau, puis usiné légèrement cônique. Pour la lecture, on pose un cylindre de laiton sur le disque en son centre pour bien le plaquer au couvre plateau ce qui l'empêche de vibrer. |
Le bras | |
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Le bras est constitué d'une articulation de marque SME sur laquelle est monté un tube en fibre de carbone amorti par de la sciure de bois. Les couteaux constituant l'articulation horizontale sont en carbure. Le contrepoids, trés massif en laiton, est proche de l'axe vertical du bras et découplé de l'ensemble. Il n'y a pas de réglage d'anti skating. Les fils électriques sont extérieurs et font une grande boucle autour des pivots. La coquille, en alliage d'aluminium, est taillée dans la masse et vient se fixer sur le tube du bras par serrage au moyen de 2 vis à six pans creux (voir sur les photos de la tête de lecture). On peut voir l'épaisseur de la coquille au contact avec la cellule, ce qui donne une idée de la rigidité de l'ensemble. C'est donc un bras lourd auquel on a affaire, la majeure partie du poids étant au niveau de la cellule. C'est aussi un bras long qui fait ses 12 pouces. Tous les assemblages, tube-couteaux et couteaux-support de contrepoids sont métalliques et à emboitement collé. La rigidité est là aussi, le facteur essentiel. |
La tête de lecture | |
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La cellule est une Denon modèle DL103, trés connue des audiophiles. C'est une cellule à suspension assez raide, qui a fait couler beaucoup d'encre. Je l'ai choisie parce que c'est la cellule à laquelle sont revenus les géants de la HiFi Japonais aprés avoir essayé des modèles de prestige ( DL 1000, etc ). J'ai pensé qu'elle devait avoir de bien grands défauts... Du fait de sa rigidité, il lui faut un bras lourd, avec une grande inertie, afin que la fréquence propre de l'ensemble soit assez basse. Cette inertie doit se situer au niveau de l'ensemble tête- coquille, vu que les vibrations sont transmises à la tête de lecture par l'intermédiaire du stylet porte diamant. Les vibrations de celui-ci correspondent parfaitement (en théorie) au signal audio. La tension électrique fournie par la cellule, qui est amplifiée, correspond au déplacement relatif entre le stylet et la cellule. Si cette dernière vibre, la tension électrique n'est pas conforme aux mouvements du stylet, d'où distorsion. Mathématiquement, le signal audio est égal à la différence entre le mouvement du stylet et celui de la tête. Si le dernier est nul, le signal audio est la copie conforme du mouvement du stylet. Il est donc nécessaire que la cellule ne vibre pas, ou le moins possible. On peut faire l'analogie avec le recul d'un fusil lorsque la balle part. Plus le fusil est lourd et stable, plus le tir est précis. Si les vibrations se propagent au delà de la coquille, le bras se met à vibrer avec tous les problèmes d'ondes stationnaires et de résonnance. |
Dans le cas présent, l'ensemble tête-coquille approche les 30 g. Il n'y a pas de problème avec les disques voilés. La dynamique est énorme, les attaques violentes. La cellule lit parfaitement les gravures les plus dynamiques, y compris le fameux coup de canon de la symphonie 1812 de Tchaikowsky en disque Telarc qui passe comme une lettre à la poste (hors période de grèves), et le Drum record (Sheffield lab 14). Je n'ai pas essayé d'autre cellule sur ce bras. Au départ, j'avais hésité avec une Shure V 15-5. C'est le choix des maîtres Japonais Tamaru, Tanaka, et autre Kobayashi, qui m'a décidé à opter pour la Denon.
Le pré préamplificateur