L'ampli d'extrême grave, monophonique, est un schéma de type Kaneda décrit dans
la revue l'Audiophile. Il a été choisi pour sa capacité à tenir les membranes
dans le grave, c'est à dire pour son facteur d'amortissement. Le schéma est le
suivant:
C'est un pure classe A de 30 watts sous 8 ohms. Comme il alimente un haut parleur de 16 ohms,
sa puissance réèlle est bien plus faible.
Les deux transistors FET d'entrée doivent être appairés de façon assez précise
pour ne pas avoir de tension continue résiduelle en sortie. Ils sont couplés
thermiquement. L'ampli est câblé sur un circuit imprimé qu'il convient d'éloigner
de toutes les sources de chaleur (radiateurs de refroidissement). Les liaisons
doivent être trés courtes. Un petit ventilateur permet de limiter le transfert de
chaleur des transistors de puissance vers le circuit imprimé.
L'alimentation est quadruple, 2 x 50 volts et 2 x 23 volts et toutes ces valeurs
sont régulées en série de façon trés simple avec une diode zéner puis un
transistor ballast avec un darlington lorsque le gain du circuit le nécessite
(pour l'étage de puissance).
Il n'y a pas de grosse capacité de filtrage aprés la régulation.
L'ampli de médium est un Hiraga 2 x 20 watts classe A, bien connu des audiophiles.
Le transfo d'alimentation a été remplacé par un modèle surdimentionné. Les diodes
de redressement sont des soft recovery de façon à limiter les pics de commutation.
La capacité de filtrage a été fortement augmentée car il n'y a pas de régulation
de la tension. Les transistors de puissance d'origine ont été remplacés par les
nouvelles paires et montés sans isolant électrique sur des radiateurs dont la surface a été
triplée. Ceux-ci sont donc isolés électriquement du chassis. Ca a permis d'obtenir
la fiabilité qui manquait à l'origine.
L'ampli d'extrême aigu fait partie de ces bêtes, délaissées pendant quelques
décénies, qui redeviennent à la mode. Je veux parler des monotriodes. Dans ces
amplis, le plus influent pour la qualité est le couple triode-transfo de sortie.
Parmi les triodes légendaires pour leur qualité, j'ai choisi la 2A3 qui est
reconnue dans le monde entier comme la plus fine pour l'extrême aigu.
Et comme il fallait bien l'associer à
un transfo de sortie qui tienne le niveau, c'est un Partridge qui a été élu.
Ces transfos Anglais, bien que datant un peu, sont parmi les meilleurs pour ce
tube. Ils sont à nouveau disponibles à l'identique grâce à des campagnes de
fabrication spéciales. Il ne manque qu'un tube en entrée pour l'impédance et ça
donne ceci:
Ce schéma est, à l'origine, utilisé avec le tube 300B, qui est proche de la 2A3.
L'association d'une triode en sortie et d'une pentode en entrée permet de régulariser
le spectre de distorsion harmonique. En effet, le tube pentode donne une
prédominance d'harmonique 3 dont on sait qu'elle produit un son dur, un peu
agressif. Le tube triode, quant à lui donne une prédominance d'harmonique 2
avec un son trés "chaud". L'association des deux régularise le spectre de
distorsion et combine les qualités tout en compensant les défauts.
L'alimentation est classique pour un ampli à tubes, redressement par valve
5U4G puis double filtrage en pi, combinaison de capas chimiques (en première
partie de filtrage) et de capas papier et polypro en fin de filtrage. Le type
de capas est important du fait que cet ampli fonctionne dans l'extrême aigu.
Il n'y a pas de contre réaction, et c'est tant mieux !