Il s'agit d'un système 3 voies dont le grave est reproduit avec un seul transducteur à pavillon, un peu comme celui-ci.
Le pavillon, ou, ma dernière connerie du XXème siècle
Platine pour vinyls, presque comme ceci.
La platine
avec cellule à bobine mobile Denon DL 103, avec un peu d'imagination.
sur un bras en fibre de carbone, à quelques choses prés.
avec prépré de type Hiraga à transistors alimenté par piles.
Lecteur CD Philips sortie numérique par fibre optique.
Lecteur de DVD Philips sorties numérique coaxiale et analogique (RCA).
Convertisseur Cambridge Dac 3 pour les deux lecteurs précédents. Il ne traite que
les signaux en 44,1 et 48 kHz. On utilise donc la sortie analogique du lecteur DVD pour lire le 96 kHz du standard DVD.
Préampli à lampes de type SRPP à 3 étages. Le 1er est dédié aux signaux encodés RIAA provenant des disques vinyls. Le correcteur RIAA est en sortie du 1er étage. Il est du type passif. Le 2ème préamplifie toutes les sources. Il est suivi par les contrôles de volume et de balance.
Il n'y a pas de correcteurs de tonalité. Le 3ème est un étage à basse impédance. L'alimentation est double, +420 volts pour les 2 premiers étages, et +250 volts pour l'étage de sortie. Les 2 alimentations sont obtenues par redressement par valve puis filtrées en Pi, enfin régulées
par schunt (diodes zéner de puissance). Les circuits sont alimentés en direct sur les régulateurs, sans condensateurs. Il n'y a pas de circuit imprimé, mais un cablage en l'air, comme à l'ancienne.
La patte de chaque composant est enroulée serrée autour de celle de son voisin puis soudée, ce qui garantit un trés bon contact et évite que les composants ne soient électriquement reliés que par de la soudure.
Le filtrage entre les différentes voies est passif par un circuit RC à l'entrée de chaque ampli, ce qui veut dire que les câbles de liaison préampli-amplis (longueur 2 mètres) sont parcourus par une tension continue de 125 volts (la moitié de la tension d'alimentation du dernier étage SRPP). On m'a dit plusieurs fois qu'il fallait oser le faire.... c'est fait !
Le filtre de l'extrême grave est actif à triodes 12 db/octave. Comme il n'y a qu'un seul transducteur de grave,les deux canaux se mélangent à l'entrée du filtre.
L'ampli d'extrême grave est un pur classe A du type Kanéda 1 x 30 watts. L'alimentation est régulée.
L'ampli de médium est un pur classe A du type Hiraga 2 x 20 watts dont certains composants sont surdimensionnés (transfo d'alimentation, radiateurs, condensateurs de filtrage) pour optimiser la qualité et la fiabilité. L'alimentation n'est pas régulée.
L'ampli d'extrême aigu est un monotriode à base de tube 2A3 et d'un étage d'entrée avec une 6SJ7. Le redressement se fait par valve et il n'y a pas de régulation de tension. Dans l'extrême aigu, il n'y a pas l'ombre d'une contre réaction entre la source et le haut parleur.
Toutes les diodes de redressement sont à faible bruit (soft recovery). Les chauffages des lampes sont en courant continu, régulés sur le SRPP.
L'extrême grave, comme déjà dit, est reproduit par un pavillon dont la fréquence de coupure basse est 30 Hz, dont le moteur est un Altec 515B. Sa longueur est 4 mètres et sa surface de bouche de 2,30 m x 1,70 m.
Il fonctionne jusqu'à 150 Hz.
Le pavillon
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Le médium est reproduit par un haut parleur électro dynamique de marque supravox de 17 cm de diamètre. Il assure la bande 150 - 12 000 Hz. L'extrême aigu est reproduit par un tweeter de marque Fostex T925. Il fonctionne au dessus de 12 kHz (en théorie du moins). Les transducteurs de médium aigu sont fixés sur un baffle plan. Aucune boite n'enferme aucun des haut parleurs. L'extrême aigu ne subit aucune contre réaction depuis la tête de lecture jusqu'au tweeter et ne passe que par des lampes (exception faite du prépré). |
La pièce d'écoute est déjà un sketch à elle seule. Surface 35 m2 (7,5 m x 4,6 m) 3,15 m de hauteur de plafond.
Carrelage au sol sur dalle béton suspendue, plafond en bois. Murs en agglos à 3 vides dont le vide côté intérieur est rempli de sable pour ne pas qu'il y ait de cavités qui puissent entrer en vibration.
Le mur derrière les baffles plans est recouvert de 80 mm de laine de verre dense de type "acoustique".
Celui derrière la zone d'écoute n'a rien pour l'instant mais va recevoir 30 mm de laine de roche sous toile de jute tendue. Les deux
murs de côté sont recouverts de deux épaisseurs de thibaude (feutre épais de laine pour l'un et de coton pour l'autre, utilisés habituellement sous les moquettes).
Le tout est recouvert de crépi papier (Fibrite). Les dimensions de la pièce sont presque au nombre d'or de l'acoustique. Le pavillon se déploie au dessus de la pièce d'écoute, contre la charpente à laquelle il est attaché par
un système souple de ressorts afin que les déformations de la toiture sous la neige (à 1200 mètres d'altitude) ne lui infligent pas de contraintes.
On peut se douter que la mise au point d'un tel système ressemble au parcours du combattant. C'est vrai, car on n'imagine pas toujours
ce qui va réèllement poser problèmes. Dans le cas présent, l'installation d'origine était disposée de la façon suivante:
L'onde d'extrême grave se réfléchissait sur le mur arrière pour prendre la même direction que le médium aigu. Ca paraissait logique car l'ensemble des
fréquences donnait l'impression de venir du même endroit, de l'avant. Le système était à 4 voies
avec un Supravox 28 cm aimant alnico dans le bas médium. Les haut parleurs étaient enfermés dans des boites dont les fonds n'étaient pas plats pour limiter le retour de l'onde arrière,
et percés pour l'aération des haut parleurs.
La mise en phase du pavillon avec le bas médium a posé des problèmes insurmontables jusqu'au jour où j'ai compris que cette disposition
de la pièce d'écoute ne permettait pas d'avoir l'onde directe d'extrême grave, mais seulement les réflexions sur les parois, c'est à dire, seulement des ondes
stationnaires. La disposition a donc été inversée, zone d'écoute sous le pavillon, et de là jaillit la solution. Aprés ont suivi la suppression de la voie bas médium,
puis celle du caisson de médium au profit d'un plan.
Les tweeters sont montés dans un tube dans lequel ils peuvent coulisser pour effectuer leur mise en phase avec le médium.
En effet, à la fréquence de coupure 12 kHz, les ondes qui viennent des haut parleurs de médium et d'aigu doivent arriver ensemble aux oreilles. Comme les haut parleurs ne vibrent pas en phase du fait des décalages engendrés par les filtres, il faut allonger le parcours de l'onde qui est en avance sur l'autre. C'est tout bête ! On règle donc la position du tweeter par rapport à celle du médium. Bien entendu, ce réglage n'est bon que pour une seule position des oreilles sur un axe vertical. En clair, la position d'écoute dans le sens vertical est précise. Donc pas question d'écouter tantôt debout, tantôt assis. Il faut choisir dés le
départ. Moi, j'ai choisi d'écouter la musique assis, et j'en suis globalement satisfait...!
On pourrait mettre les deux HP l'un à côté de l'autre au lieu de l'un au dessus de l'autre. Dans ce cas, on pourrait se déplacer verticalement sans modifier la mise en phase mais pas horizontalement. On ne pourrait donc pas écouter de la musique à plusieurs sur un canapé, à moins d'être assis les uns sur les autres.....
Tous ces problèmes de phases n'existent pas lorsque les deux HP sont concentriques, ce qui se produit avec les haut parleurs à large bande ayant un petit cône d'aigu comme celui ci-dessous.
Ces haut parleurs ont la réputation de donner un son trés limpide car ils permettent d'éliminer tout ce qui est filtrage, donc rotations et décalages de phases.
Leur seul défaut vient de la limitation de qualité dans l'aigu par rapport à une chambre de compression. Dans la pratique, On limite ce problème de déphasage en rapprochant les haut parleurs de médium et d'aigu au maximum.
A votre avis, c'est quoi ça?
Perdu! C'est le meuble qui contient les platines. C'est un vrai, en chêne, et en plus, il est régulé en température. Le pied, quoi!
Et ça, c'est quoi encore?
Alors là, n'importe quoi, c'est l'interrupteur général de l'installation. Il comporte 4 positions.
La première, arrêt général de l'installation.
La deuxième, régulation thermique des platines, et alimentation du pré préamplificateur par le secteur afin d'assurer l'équilibre thermique de ses composants.
La troisième, mise en route de l'installation, hors platine vinyls. Celà comporte le préampli, tous les amplis, et les lecteurs CD et DVD.
La quatrième, c'est la même chose que la précédente, avec en plus l'alimentation du moteur de la platine vinyls et la déconnexion du prépré au secteur pour la remplacer par des piles.
Eh oui, ça existe ça.... chez les fous.
Dernier détail, tous les amplis, ainsi que l'alimentation du préampli (30 kg à elle seule) sont au sous sol de la maison dans un meuble ventilé. Il faut bien ça.
Et, j'allais oublier, le convertisseur Dac 3 n'est jamais éteint, lui aussi pour l'équilibre thermique de ses composants.